Chacun son chez soi

Nous vous écrivions il y a quelque jours à propos de temps retrouvé pour vivre réellement chez soi. Nous parlions notamment de jardin et d’autres petits privilèges dont disposent ceux qui vivent dans une maison classique dans nos campagnes. Il est évident que cela ne concerne pas la totalité de la population et la diversité de l’habitat reflète la diverstité de la population.
Au hasard des promenades, nous pouvons croiser de plus en plus de logements aménagés en appartements, même dans nos campagnes rurales les plus reculées. Que ce soit un choix ou non, tout le monde ne dispose pas d’un espace extérieur privé à sa disposition et le confinement peut s’avérer plus délicat dans un espace confiné, que nous y vivions seul ou en famille.
Bien entendu nous disposons d’une multitude d’outils à notre disposition qui nous permettent de nous évader virtuellement ou d’entrer en contact avec d’autres personnes. Mais encore une fois c’est une généralité, tout le monde ne dispose pas de ces outils. Que ce soit une question de choix, là encore, ou de moyens.
D’autres habitent dans ce que l’on appelle poliement de l’habitat permanent, il s’agit de ces anciennes zones de villégiatures ou ces campings qui se sont petit à petit transformés en villages miniatures. Encore une fois, pour certains c’est une question de moyens alors que pour d’autres c’est un choix.
Il est impossible de faire une généralité sur les humains tant il y a de diversité et c’est précisément cette diversité d’aspirations, de points de vues, de manière de faire et de vivre qui fait la richesse de notre société.
Aujourd’hui, plus que jamais, nous devons faire attention les uns aux autres. En ne nous rencontrons pas pour le moment, mais cela ne vas pas durer éternellement. Nous pourrons bientôt nous réouvrir aux autres et puisque, pour la majorité d’entre nous, il est si dur de ne rencontrer personne, c’est le bon moment pour se poser la question du regard que l’on pose sur l’autre. C’est autre qui ne nous ressemble pas, qui ne fait pas comme nous. En tous les cas il ne fait pas tout comme nous. Il faut parfois aller au-delà des simples apparences. Prendre conscience de ce qui nous rassemble au lieu de ce qui nous divise demande parfois du temps, souvent en réalité. Cela demande de ne pas s’arrêter à ce que l’on connait, à ce qui nous ressemble et à ceux qui nous ressemblent. Cela demande du temps et de l’ouverture, cela demande de remettre en cause certaines de nos certitudes. Pas forcément de changer nos points de vue, mais il est toujours sain de se remettre en question. Bref, ce n’est pas forcément facile, mais le simple fait d’accepter l’autre dans sa différence c’est aussi faire en sorte que la nôtre soit acceptée.
Belle journée et prenez soin de vous, et des autres…